mercredi 19 novembre 2008

>Lo

Verre, casse, eau
L’éphédra doit être une plante isolée
Et dont les racines s’accrochent au limon sur les parois abruptes de désert
Fleurs blanches, comme en baies, sans doute
Attirantes ; vertes chlorophylliennes classiques,
Les feuilles sont fragiles –on la disjointe au pliage-,
Légères, d’un centimètre au plus pour quatre millimètres de largeur,
Et dont la rainure centrale semble une rigole
Au fond d’une vallée sédimentaire de nervures régulièrement parcourue ;
En vrai, c’est le contraire.
!-Précaution : les racines du rideau sont plus intéressantes…

Une tresse brille car les cheveux sont tendus, boursouflés
Par d’autres entremêlés exprès ; plaques tectoniques.
Superficiellement ne se voit qu’un double entrelacement tandis que s’observe un triple entrelacement. Sa face cachée est mouvante et visible comme des flots opaques et fixes.
Le bout de tresse tient du prodige, le nœud qui maintient l’ensemble et laisse après lui le déluge.

La télé (cathodique) éteinte, après avoir observé le carré blanc qui rétrécit de façon centripète, et le bruit l’accompagnant, signal de fréquences obscures, s’applique à n’être plus qu’une diapositive réflective.
L’image représentée, comme lors du statut «allumé», concerne l’écran, seul apte à montrer, qui en gris renvoie bêtement dans le moindre détail les effets de la lumière sur le réel directement à sa portée ; l’altération porte sur la couleur, inhérente aux matériaux dont répond cet écran, en demi-tain.
On peut se fasciner pour cette image, généralement familière, voir familial, quand on s’ennuie.

Un rideau coulissant n’est attaché que par un côté, et tombe à partir de celui-ci, ce qui fait de lui une «chose» plus lourde que l’air.
Pour les détendus, à mi-chemin de la tringle comme il m’est donné de l’observer, les plis, de régulièrement dispersés dans sa partie haute (haute de fait, voir plus haut), prennent une apparence désordonnée dans sa partie basse, selon les plis faibles ou les plis forts, sans doute. Ce désordre apparent n’est en effet pas un chaos, mais obéit bien au caractère des racines situées à la base d’accrochage du tissu : les plis y étant le plus pincés donnent les grandes lignes de la surface ondulée de et par ce fait.
!-Précaution : le rideau n’est pas une éphédra inversée.
Il est à noter que l’accrochage-racine donne de par sa façon la forme de l’objet, et de par sa condition l’existence même de l’usage étudié de celui-ci.

L'en-vert

jeudi 13 novembre 2008

Où brûler?


Corps médium balancé des folies
Que l’automne n’indiffère plus
Ou moins
J’ai jeté à la mer ; où brûler
Quand on n’a plus du temps que des laps?

Lex


Clairement on ne peut voir ce qui est maintenant plat que du point du vue duquel on observe la chose envisagée comme objet (par moi, par vous, par la perception de l’essence et de l’existence médiatisées).
Ce n’est pas un arbre, des lumières, entre chiens et loups et les arbustes au premier plan pour faire bien ; c’est juste un objet que moi, regard, ai désencastré et ré encadré ; objectivé.
Le haut est vide de solide, parce que le réel. Mais parce que « le haut », et l’aplat, et ce que cela implique, alors solidification totale et absolue d’absolument tout. Les lois de la gravitation sont au moins témoignées (« le haut »), au plus soumises à l’objectif, lentille-hélios d’où rien ne tourne plus.
Hiératique, juste trace (de lumière, principalement), magma glacé.
J’ai tenté, pauvre fou, de soustraire au réel du regard.

dimanche 2 novembre 2008